🩄 C Est Nous Les Descendants Des RĂ©giments D Afrique

Cequi les sĂ©pare, c’est finalement ce qui les rapproche : cette humanitĂ© qui fait de chacun d’eux un petit monde accomplissant sa modeste rĂ©volution, traçant une destinĂ©e minuscule qui, au fil de ce trajet dans la nuit des citĂ©s-dortoirs, va connaĂźtre sa modification. L'odeur de la forĂȘt d' HĂ©lĂšne Gestern ArlĂ©a - 706 pages Un hasard professionnel met entre les Lafille de Henri de Lur Saluces Ă©pousera le comte de Bournazel, le fameux « cavalier rouge » qui se distinguera par sa bravoure lors des campagnes en Afrique entre 1925 et 1933, il fera partie des rĂ©giments se battant dans les oueds et montagnes entre le Rif et le moyen Atlas, l’homme rouge inspirera la lĂ©gende d’avoir combattu avec force et dĂ©termination 33 - Les Chasseurs d'Afrique III - Histoire et rĂ©cits - L'armĂ©e d'Afrique En octobre 1830 fut formĂ©e une cavalerie indigĂšne, les chasseurs algĂ©riens, commandĂ©e par le chef d'escadron Cest pourquoi les Etats d'Afrique ancienne, quoique leur fonction-nement et leur histoire soient de mieux en mieux connus, continuent d'avoir l'air quelque peu « barbares », au sens oĂč est rĂ©putĂ©e barbare toute sociĂ©tĂ© qui ignore encore les merveilleux bienfaits de la polis. PassĂ©es les frontiĂšres de la belle CitĂ©, s'Ă©tend le dĂ©sert interminable du despotisme (toujours plus ou Pendantla PremiĂšre Guerre mondiale, la France a organisĂ© des rĂ©giments de CĂŽte d’Ivoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont Ă©tĂ© rationnĂ©es de 1917 Ă  1919 Unsite pour tous, fait par des Pieds Noirs pour enrichir le dĂ©bat, responsable de ce qu'il Ă©crit mais pas de ce que vous comprenez. Un bataillon mixte d'Ă©tapes fut constituĂ© dans les premiers mois de 1917 avec des Ă©lĂ©ments provenant du dĂ©pĂŽt du 8e Tirailleurs Ă  Bizerte et embarquĂ© Ă  destination de Salonique. Trouverla descendants africains photo idĂ©ale Une vaste collection, un choix incroyable, plus de 100 millions d’images LD et DG abordables de haute qualitĂ©. Pas besoin de vous inscrire, achetez dĂšs maintenant ! IC'est nous les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos Leprolongement de la guerre de 1914 entraĂźne la constitution de nouvelles unitĂ©s : sept rĂ©giments de marche et deux rĂ©giments mixtes de zouaves et de tirailleurs algĂ©riens sont créés. Fin mai 1918, les Allemands lancent la seconde bataille de la Marne (jusqu’au 6 aoĂ»t 1918)Les pertes s’élĂšvent Ă  28 000 morts pour les Tome1, Infanterie 3e Partie : Infanterie D'afrique Du Nord, Infanterie De Marine, Troupes Du Levant, LĂ©gion pas cher En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisĂ©s et de rĂ©aliser des statistiques. Jerevois, sur la route, mon pĂšre secourant des malheureux soldats blessĂ©s et Ă©puisĂ©s qui s’efforcent de rejoindre les rĂ©giments en retraite. C’est la guerre, nous sommes en aoĂ»t 1914 ; j’aurai bientĂŽt cinq ans » Autre tĂ©moignage : « ‘L’Église doit subsister !’, c’est le mot d’ordre 1605/2016 – 07H30 Verdun ( le blog de Bernard Lugan) – Ci-dessous un article du spĂ©cialiste de l'Afrique, Bernard Lugan . Il revient sur Parolesde chanson Promotion Des Campagnes D'italie - Les Trompettes D'AĂŻda C’est nous les descendants Des rĂ©giments d’Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et Surles cĂŽtĂ©s les noms des rĂ©giments. François et son mari dĂ©couvrent le monument : « Le nom de son rĂ©giment y est gravĂ©. C’est vraiment trĂšs Ă©mouvant de voir ces hommages qui leur ont Les vies de ces hĂ©ros d’Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres. () Sans eux, nous ne serions pas. C’est pourquoi je lance aujourd’hui un appel aux maires de bunK. Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie d’un nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal DARKNESS ConglomĂ©rat Familliale & Amicale Darkness Capharnahum Chants Militaire Aller Ă  la page 1, 2 AuteurMessageDarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Chant Militaire Sam 8 Mar - 1703 Loin de chez nousLoin de chez nous, en AfriqueCombattait le bataillonPour refaire, Ă  la Patrie Sa splendeur, sa gloire et son renom bisLa bataille faisait rageLorsque l'un de nous tombaEt mon meilleur camarade Gisait lĂ  blessĂ© auprĂšs de moi bisEt ses lĂšvres murmurĂšrentSi tu retournes au paysA la maison de ma mĂšre Parles-lui, dis-lui Ă  mots trĂšs doux bisDis-lui qu'un soir, en AfriqueJe suis parti pour toujoursDis-lui qu'elle me pardonne Car nous nous retrouverons un jour bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1714 Dans la brume et la rocailleDans la brume et la rocaillePara marche au combatLoin de chez ta bien-aimĂ©e Para tu souffriras bis Tu lutteras pour la FranceEt pour sa dĂ©livranceTu tomberas un beau matin Sur l'un de ses chemins bisLoin de tous ces chacalsQui portent les cheveux longsTu garderas ton idĂ©al Et toutes nos traditions bisAncien, toi qui reposeRegarde et souviens-toiNous sommes toujours, je suppose Le creuset des paras bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1716 Les AfricainsNous Ă©tions au cƓur de l'AfriqueGardiens jaloux de nos couleursQuand sous un soleil magnifiqueRetentissaient ces cris vainqueursEn criant, en chantant, en avantC'est nous les africains qui revenons de loinNous venons des colonies pour sauver le paysNous avons tout quittĂ©, nos parents, nos amisEt nous gardons au cƓur une invincible ardeurCar nous voulons porter haut et fierCe beau drapeau de notre France entiĂšreEt si quelqu'un venait Ă  y toucherNous serions lĂ  pour mourir Ă  ses pieds bisBattez tamboursA nos amoursPour le paysPour la PatrieMourir au loinC'est nous les africainsDe tous les horizons de FranceMontant sur le sol africainNous allons pour la dĂ©livranceQui par nous se fera demainEn avant, en avant, en avantEt lorsque finira la guerreNous reviendrons Ă  nos gourbisLe cƓur joyeux et l'Ăąme fiĂšreD'avoir libĂ©rĂ© le paysEn criant, en chantant, en avantPour le soldat de notre empireNous combattons tous les vautoursLa faim, la mort nous font sourireQuand nous luttons pour nos amoursEn avant, en avant, en avant DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1717 Le MousquetairePartout, partout nos traditions guerriĂšresEt nos couleurs toujours plus loinVoici les fils des vaillants mousquetairesJeunes et fiers et valeureux MarsouinsLa mine altiĂšre s'en vont eu guerreTout en chantant leurs anciennes chansonsEt l'ancre d'or brillante aux mousquetaire sur cette terreC'est le Marsouin au passĂ© Ă©clatantArriĂšre, arriĂšre peuple berbĂšreVous ne vaincrez jamais nos rĂ©gimentsHumble biffin Ă  la capote griseEt toi dragon au casque Ă©tincelantChasseurs hussards Ă  1a moustache qui friseInclinez-vous devant nos rĂ©gimentsEt quand la poudre, comme la foudreEclate et tonne au milieu des combatsTout est carnage sur son passageL'ennemi fuit et ne rĂ©siste pasEt l'on peut voir sur sa face brunieLes longs sillons que le soleil trace,Et Ă  ses pieds les tĂȘtes ennemiesQu'en attaquant, le Yatagan fauchaJeunes et frivoles, Ă  notre Ă©coleSi vous voulez gagner nos ancres d'orC'est dans la plaine africaineQu'il faut venir, et l'on vous dresseraEt vous verrez sous un plafond d'Ă©toilesA la lueurs d'un feu de bivouacQu'un marsouin peut, sous sa guitoune de toileDormir en paix, et fumer son tabacEt dĂšs l'aurore il peut encoreMarcher gaiement sous un soleil de plombSans une goutte dans sa sourceUn biscuit sec souvent comme pot au feu DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1723 Adieu, cher camaradeAdieu cher camarade, adieu, faut nous quitter,Faut quitter la bamboche, Ă  bord y faut aller,En arrivant Ă  bord, en montant la coupĂ©e,A l'officier de quart, il faudra se prĂ©senter ! Coup de sifflet du maĂźtre "Poste d'appareillage !" Autour du cabestan se range l'Ă©quipage;Un jeune quartier-maĂźtre, la garcette Ă  la mainAux ordres d'un premier maĂźtre nous astique les reins. Jours de fĂȘte et dimanches on nous fait travailler,Comme des bĂȘtes de somme qui sont chez nos fermier;Pour ration des gourganes, du biscuit plein de vers,Le quart de vin en bas et la nuit, des pieds aux fers ! Ah qu'elle est dure est triste la vie du matelot,On dort sur la dure on n'y boit que de l'eauOn dort sur la dure, sur des vieux lits de campsOn a triste figure quand on a pas d'argent Et toi ma pauvre mĂšre qu'as tu fait de ton fils,Marin c'est la misĂšre, marin c'est trop souffrir ;J'ai encore un petit frĂšre, qui dort dans son berceau, Je t'en supplie ma mĂšre, n'en fait pas un matelot ! Et vous jeunes fillettes qui avez des amantsQui sans cesse bourlinguent Ă  bord des bĂątiments Ah soyez leur fidĂšles, garde leur votre cƓurA ces marins [Marsouins] modĂšles qui ont tant de malheurs. Et si je me marie et que j'ai des enfantsJe leur casserai un membre avant qu'ils ne soient grandsJe ferai mon possible pour leur gagner du painLe restant de ma vie pour qu'ils ne soient pas marins. Adieu, cher camarade se classe dans la catĂ©gorie des chansons de gaillard d'avant. Cette expression dĂ©signe la partie du bateau occupĂ©e par l'Ă©quipage, l'arriĂšre Ă©tant rĂ©servĂ©e aux quartiers des officiers. ceux ci n'apprĂ©ciaient guĂšre cette chanson de matelot dont les paroles encourageaient Ă  l'indiscipline, si ce n'est Ă  la mutinerie ; et les commandants de vaisseau de la Marine nationale finirent par l'interdire. Elle connut le mĂȘme sort dans l'infanterie oĂč des soldats remplaçaient le mot marin par biffin, soldat de l'infanterie. DerniĂšre Ă©dition par Darkness le Sam 8 Mar - 1810, Ă©ditĂ© 1 fois DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1731 Le ForbanJe suis Marsouin que m'importe la gloireEnfant de roi et de prostituĂ©eSur un cadavre je chante victoireEt dans un crĂąne je bois la libertĂ©Vivre d'orgie est ma seule espĂ©ranceLe seul bonheur que j'ai su conquĂ©rirC'est sur les flots, berceau de mon enfanceC'est sur les flots qu'un Marsouin doit mourirVin qui pĂ©tille, femme gentilleSous tes baisers brĂ»lant d'amour, oui d'amourDans la bataille, mort aux canaillesJe ris, je chante, et je bois tour Ă  tourQuoique Marsouin vivant dans la dĂ©bineEt mĂ©prisant les lois mĂȘme de la mortNe vivant que de meurtres et de rapinesJe bois mon vin dans une coupe d'orAllons enfants, allons buvons mes bravesBuvons l'ivresse et l'orgie Ă  grand potAujourd'hui fĂȘte, et puis demain peut-ĂȘtreMa tĂȘte ira s'engloutir dans les flotsDevant partir sur une yole Ă©trangĂšreDemain mon cƓur servira d'EtendardEt mon sang rougissant la galĂšreAujourd'hui fĂȘte, et demain le hasardVierge plaintive, toi ma captiveMa bouche ira dĂ©vorer tes appasEncore vibrants d'une autre amanteJe ris, je chante et je bois tour Ă  tour DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1732 Marie-DominiqueJ'Ă©tais un soldat de marineJe venais m'engager pour cinq ansJ'avais vingt ans, belle poitrineComme dans le refrain du rĂ©gimentDans les bistrots prĂ©s de LourcineLes Anciens m'en faisaient un platTu verras ce que c'est que l'IndochineEcoute la chanson d'un soldatMarie, Marie-DominiqueQue foutais-tu Ă  Saigon?Ça ne pouvait rien faire de bonMarie-DominiqueJe n'Ă©tais qu'un cabot claironMais je me rappelle ton nomMarie-DominiqueEst-ce l'Ă©cho de tes prĂ©nomsOu le triste appel du claironMarie-DominiqueC'est ta dĂ©marche balancĂ©eQui effaça tous mes espoirsCar cette bonne vie si bien rĂȘvĂ©eCe s'rait idiot de t'en vouloirCette chanson de la ColonialeC'est le rĂ©sultat en cinq ansDe mes erreurs sentimentalesSelon l'expĂ©rience des campsJe ne savais pas que la chanceNe frĂ©quentait point les canyasEt qu'en dehors de la cuistanceTout le reste ne valait pas çaTu m'as fait comprendre des chosesAvec tes petits airs insolentsEt je ne sais quelles apothĂ©osesC'Ă©tait le plus clair de mes tourmentsCe fut Marie la tonkinoiseQui voulut faire notre bonheurEn me faisant passer sous la toiseDans le vieux cholon ou bien ailleursTu Ă©tais rusĂ©e comme un hommeMais ton but je l' voyais pas bienAvec ta morale Ă  la gommeAu cour de la Piastre Ă  NankinTu m'as gĂątĂ© mon paysageEt l'avenir quand sur le transportJe feuilletais de belles imagesPeintes comme des bouddhas en orOĂč sont mes buffles dans la riviĂšreLes sampans, l'arroyo brumeuxLes congaĂŻs, leurs petites maniĂšresDevant le pouvoir de tes yeux DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1732 OpiumDans le port de SaigonIl est une jonque chinoiseMystĂ©rieuse et sournoiseDont nul ne connaĂźt le nomEt le soir dans l'entrepontQuand la nuit se fait compliceLes europĂ©ens se glissentCherchant des coussins profondsOpium, poison de rĂȘveFumĂ©e qui monte au cielC'est toi qui nous Ă©lĂšveAux paradis artificielsJe vois le doux visageLes yeux de mon aimĂ©eParfois j'ai son imageDans un nuage de le soir au port Falot,Les lanternes qui se voilentSemblent de petites Ă©toilesQui scintillent tour Ă  parfois dans son extase,Au grĂ© de la fumĂ©e grise,Le fumeur se reprĂ©senteSes plus beaux rĂȘves d'amourPuisqu'on dit que le bonheurN'existe pas sur la terre,Puisse l'ombre de nos chimĂšresUn jour nous porter paradis enchanteurPlein de merveilleux mensongesOĂč dans l'extase de mes songesJ'ai laissĂ© prendre mon cƓur DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1736 Marche de la lĂ©gion Ă©trangĂšreAu Tonkin la lĂ©gion immortelleA Tuyen-Quang illustra notre drapeauVous les morts nous vous serons fidĂšlesDormez en paix en vos tombeauxRefrainTiens, voilĂ  du boudin, voilĂ  du boudin, voilĂ  du boudinPour les Alsaciens les Suisses et les LorrainsPour les Belges y en Ă  plus Pour les Belges y en Ă  plus Ce sont des tireurs au cul bisQue ce soit aux heurts de CameroneMaroc Syrie et MadagascarLa lĂ©gion toujours se donnePour sauver l'honneur de l'EtendardQue ce soit au Maroc ou Ă  CameroneElle sut vaillamment lutterPour deux mots elle se donneSa devise honneur fidĂ©litĂ©Au cours de nos campagnes lointainesAffrontant la fiĂšvre et le feuOublions avec nos peinesLa mort qui nous oublie si peu DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1740 Contre les vietsContre les viets, contre l'ennemiPartout oĂč le combat fait signeSoldats de France, soldats du paysNous remonterons vers les lignesRefrainÔ lĂ©gionnaires, le combat qui commenceMet dans nos Ăąmes, enthousiasme et vaillancePeuvent pleuvoir, grenades et gravats bisNotre victoire, en aura plus d'Ă©clatMalgrĂ© les balles, malgrĂ© les obusSous les rafales et sous les bombesNous avançons, vers un mĂȘme butDĂ©daignant l'appel de la tombeEt si la mort nous frappe en cheminSi nos doigts sanglants se crispent au solUn dernier geste, adieu Ă  demainNous souhaiterons faire Ă©cole DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1742 chant du 1er RECUne colonne de la lĂ©gion Ă©trangĂšreS'avance dans le bled en SyrieLa tĂȘte de la colonne est formĂ©e bisPar l' premier Ă©tranger cavalerie Les Druzes s'avancent Ă  la batailleEn avant lĂ©gionnaires Ă  l'ennemiLe plus brave au combat comme toujours bisC'est l' premier Ă©tranger cavalerieUn lĂ©gionnaire tombe frappĂ© d'une balleAdieu mes parents mes amisToutes mes fautes je les ai expiĂ©es bisAu premier Ă©tranger cavalerieSur sa tombe une simple croix s'Ă©lĂšveSur laquelle ces seuls mots sont inscritsIl a servit honnĂȘte et fidĂšle bisAu premier Ă©tranger cavalerie DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1743 La ruePuisqu'il nous faut vivre et lutter dans la souffranceLe jour est venu ou nous imposerons au frontLa force de nos armesLa force de nos cƓurs et de nos brasFoulant la boue sombreVont les kĂ©pis blancsFoulant la boue sombreVont les kĂ©pis blancsLa rue appartient Ă  celui qui y descendLa rue appartient au drapeau des kĂ©pis blancsAutour de nous la haineAutour de nous les dogmes que l'on abatCombien sont tombĂ©s au hasard d'un clair matinDe nos camarades qui souriaient au destinNous tomberons en routeNous tomberons ou vaincrons au combatLa vie ne sourit qu'aux plus fort au plus malinL'ardeur la fiertĂ©, la jeunesse sont dans nos rangsPour nos combats nos luttesHonneur fidĂ©litĂ© sur nos drapeauxPuis le jour viendra de brandir notre flambeauLe peuple la jeunesse s'uniront Ă  nos drapeauxNous sauverons la FranceNous bĂątirons l'Europe de demain DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1744 La lune est claireLa lune est claireLa ville dort,J'ai rendez-vous aveccelle que j' la LĂ©gion s'en va Oui s'en va Part au baroud, baroud bisJanine, je reviendrai Sans aucun douteEt la mitrailleAutour de moiElle ne respectePas la lĂ©gionnaires Les plus vaillants Tombent sous le feu, le feu bisMais ton amour Jeannine M'a protĂ©gĂ© DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1745 Ô sarie-mares!Ô Sarie-Mares, belle amie d'autrefoisEn moi tu demeures viveL'amour est plus fort que la pluie et que le ventQui peut arrĂȘter son Ă©lan?Oui, je veux revoirDans mon vieux Transvaal,Ma ferme au toit de le parfum du miel et les conifĂšres embaumentL'air pur est clair comme un cristalOĂč le parfum du miel et les conifĂšres embaumentL'air pur est clair comme un cristalÔ Sarie-Mares est bien loin de mon cƓurMais je crois en son amourCar c'est entre ses bras que j'ai connu le bonheurEt je veux la revoir un j'Ă©tais petit, je croyais qu'un dĂ©monViendrait me ravir ma maisonMais lorsque je fus grand, ce fut une horrible guerreQui m'emmena loin de mes terres DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1747 MonicaMonica ma chĂšre compagneNous partirons bientĂŽtLe pays est en campagnePour faire les temps nouveauxNous serons victorieux bisAu revoir petite monicaNous partons pour le combatAu revoir petite monicaQue tes yeux ne pleurent pasFallerie, fallera, faillerie et faillalaJe ne suis toujours qu'Ă  toiAu revoir petite monicaEn tous lieux je pense Ă  toiNous repousserons les rougesAu-delĂ  de l'OuralNous repousserons les rougesSans faiblesse ni pitiĂ©Nous serons victorieux bis DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1748 EugĂ©nieEugĂšnie les larmes aux yeuxNous venons te dire adieuNous partons de bon matinPar un ciel des plus sereinNous partons pour le MexiqueNous partons la voile au ventAdieu donc belle EugĂšnieNous reviendrons dans un anÇa n'est pas commun du toutQue de penser Ă  l'amourSurtout quand il fait grand ventPar-dessus l' gaillard avant DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1749 Les Troupes d’AssautLa LĂ©gion marche vers le frontEn chantant nous suivonsHĂ©ritiers de leurs traditionsNous aussi nous vaincronsNous sommes les hommes des troupes d'assautSoldats de la vielle LĂ©gionDemain, brandissant nos drapeauxEn vainqueurs nous dĂ©fileronsNous n'avons pas seulement des armesMais le diable marche avec nousHa, ha, ha, ha, ha, ha, haCar nos aĂźnĂ©s de la LĂ©gionSe battent lĂ -basNous emboĂźtons le pasPour ce destin de chevaliersHonneur, fidĂ©litĂ©Nous sommes fiers d'appartenirA ceux qui vont mourir DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1750 VĂ©ronicaA la sortie de la caserneIl y a un vieux moulinDeux jolies filles habitent lĂ Et chantent soir et matinLa blonde c'est VĂ©ronicaEt la brune c'est MarieCes jolies filles sont les amoursDe toute la compagniePira lala, pira lalaVĂ©ronica, MariePour toi VĂ©ronicaHa, ha, haPour toi VĂ©ronicaVĂ©ronica, Marie DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1756 Marche des tirailleursSix canons balayaient la plaineCrachant la mort sur nos lignards"Mes enfants", dit le Capitaine"Faites moi taire ces braillards"Cette rĂ©plique Ă©tant trĂšs netteLes turcos froncent les sourcilsEt puis au bout de leurs fusilsIls ajustent leurs baĂŻonnettesLes turcos, les turcos sont de bons enfantsLes turcos, les turcos sont de bons enfantsMais il ne faut pas qu'on les gĂšneSans cela la chose est certaineLes turcos deviennent mĂ©chantsÇa n'empĂȘche pas le sentimentsLes turcos, les turcos sont de bons enfantsLes turcos sont au moins cinquanteEt ces hĂ©ros sont beaux Ă  voirEn mourant leur bouche plaisanteLes turcos sont des français noirsIls sautent dans l'herbe sanglanteAllah! Ils grimpent Ă  l'assautEt quand ils arrivent en hautLes turcos ne sont plus que trenteAlors sans tambours ni trompettesOn voit bondir nos tirailleursEn un moment la place est netteIl ne reste plus d'ArtilleursEt quand ils cessent de se battreLes six canons se trouvent prisMais eux tous sanglants et meurtrisLes turcos ne sont plus que quatre DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1757 Sidi BrahimFrancs chasseurs hardis compagnonsVoici venu le jour de gloireEntendez l'appel du claironQui vous prĂ©sage la victoireVolez intrĂ©pides soldatsLa France est lĂ  qui vous regardeQuand sonne l'heure du combatVotre place est Ă  l'avant-gardeEn avant! Braves bataillonsJaloux de votre indĂ©pendanceSi l'ennemi vers nous s'avanceMarchons! Marchons! Marchons!Serrons les rangsMort aux ennemis de la FranceQuand votre pied rapide et sĂ»rRase le sol, franchit l'abĂźmeOn doit voir Ă  travers l'azurL'aigle voler de cime en cimeVous roulez en noirs tourbillonsEt parfois, limiers invinciblesVous vous couchez dans les sillonsPour vous relevez plus terriblesAux champs oĂč l'oued Had suit son coursSidi Brahim a vu nos frĂšresUn contre cent lutter trois joursContre des hordes sanguinairesIls sont tombĂ©s silencieuxSous le choc comme une murailleQue leurs fantĂŽmes glorieuxGuident nos pas dans la batailleHĂ©ros aux courages inspirĂ©sVos pĂšres conquirent le mondeEt le monde rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©Engerbe la trace fĂ©condeNobles aĂŻeux reposez-vousDormez dans vos couches austĂšresLa France peut compter sur nousLes fils seront dignes des pĂšres DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1757 Marche du 1° zouavesSous le soleil brĂ»lant de l'AlgĂ©rieNotre Etendard flottait calme et vainqueurAu cri d'appel de la mer PatrieDu nord il vole affronter la rigueurVa dĂ©ployer au vent de la CrimĂ©eTes plis sacrĂ©s, ĂŽ mon noble drapeauDĂ©jĂ  noirci de poudre et de fumĂ©eAu premier rang tu seras le plus beauHourra! Hourra! mon noble rĂ©giment!Le canon rĂ©sonne et le clairon sonne!Hourra! Hourra! Zouaves en avant!Hourra! Hourra! En avant! En avant!Pan! pan! l'arbi!Les chacals sont par iciLes chacals, ces vaillants guerriersQui ne laissaient pas les colons nu-piedsCinquant' sous la paire de souliersApprochez, v'nez prĂ©s des quartiersVous y trouverez aussi des sous-piedsQui sont payĂ©sAinsi qu'on voit des flancs noirs d'un nuageJaillir soudain la foudre et les autansTels des vaisseaux s'Ă©lançant sur la plageDe nos zouaves les flots impatientsComme un torrent de laves bouillonnantesLeurs bataillons fondent sur l'ennemiEt font monter leurs vagues triomphantesJusqu'au sommet des remparts de granitPlus tard on vit revenir d'ItalieNos chers drapeaux sous son aigle vainqueurComme autrefois de l'Autriche envahieL'un d'eux, tout fier, portait la croix d'honneurTous trois Ă©taient trouĂ©s par la mitrailleResplendissant Ă  l'horizon vermeilChacun portait le nom d'une batailleDont l'or brillait sous l'Ă©clat du soleilPar tous pays, sur l'ordre qu'on nous donneDu fier drapeaux nous portons les couleursEt nous savons le prix d'une couronneQuand devant nous on prodigue les fleursLe seul rĂ©cit d'une batailleFait au retour et par tous admirerUn bout d'Ă©toffe oĂč pend une mĂ©daillePaient au chacal le sang qu'il a versĂ©Sans crainte, amis, on peut fouler la terreQui, tĂŽt ou tard doit recouvrir nos corpsLorsqu'on sent lĂ , seul bien du militaire,Un corps royal, une Ăąme sans remordsHeureux celui qui meurt dans les bataillesSous son drapeau, prĂ©s de vieux amisIl a du moins de nobles funĂ©raillesEt Dieu bĂ©ni qui meurt pour son paysQue le conscrit tout bas se dĂ©sespĂšreS'il est un jour sans vivres et sans abriLe vieux chacal sait dormir sur la terreLe sol suffit Ă  son corps endurciLe vieux chacal pour chasser la famineA des moyens qu'en Afrique il appritLes maraudeurs fournissent les cuisinesOn vit toujours au frais de l'ennemiJeunes soldats espoir de la PatrieQue les vertus de ceux qui sont tombĂ©sPour conquĂ©rir la terre d'AlgĂ©rieServent d'exemples Ă  vos jeunes fiertĂ©sEt quand viendra le grand jour pour la FrancePuissiez-vous tous, en vous inspirantAller au feu le cƓur plein d'espĂ©ranceEt conserver toujours le premier rangJeunes beautĂ©es qu'Ă  l'hiver le ciel donneComme au printemps il a donnĂ© les fleursDe vos plaisirs effeuillez la couronneDansez gaiement grĂące Ă  vos dĂ©fenseursMais si soudain survient dans une fĂȘteUn vieux chacal au front cicatrisĂ©Qu'un doux sourire acquittant votre detteLui paye, enfants, le sang qu'il a versĂ© DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1758 L'Artilleur de MetzQuand l'Artilleur de MetzArrive en garnisonToutes les femmes de MetzPrĂ©parent leur p'tite maisonPour montrer le cheminA l'Artilleur coquinQui bientĂŽt en vainqueurEntrera dans leur cƓurArtilleur mes chers frĂšresA sa santĂ© buvons un verreEt rĂ©pĂ©tons ce gai refrain"Vive l'Artilleur, les femmes et le bon vin"Quand l'Artilleur de MetzDemande une faveurToutes les femmes de MetzL'accordent avec chaleurEt le mari cornardCraint veinardQui, malgrĂ© pluie et ventVa toujours de l'avantQuand l'Artilleur de MetzQuitte sa garnisonToutes les femmes de MetzSe mettent Ă  leur balconPour saluer au dĂ©partCet Artilleur chicardQui leur a si souventProuvĂ© son dĂ©vouement DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1759 Les CommandosLes commandos partent pour l'aventureSoleil couchant les salueChez l'ennemi la nuit sera trĂšs durePour ceux qui pillent et qui tuentFrance, ĂŽ ma France trĂšs bellePour toi je ferais batailleJe quitterai pĂšre et mĂšreSans espoir de les revoir jamaisEn se larguant sur le terrain rebelleIls songeront Ă  leur vieDemain peut-ĂȘtre elle sera Ă©ternelleIls tomberont dans l'oublieSi d'aventure la mort les refuseIls reviennent jusqu'au portIls boiront le champagne qui fuseA la santĂ© de leurs morts DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1759 Adieux du bataillon de chocLa route vers l'inconnuEst toujours bien venueLe but est devant nous, braquons les armesPlus rien ne compte plus, la dĂ©faillance excluePour nous c'est le devoirPour vous les larmesL'heure a sonnĂ©, adieu belle filleNous repartons vers notre destinLoin du pays, loin de la familleNous nous en allons par les cheminsLe cƓur lĂ©ger avec un sourireLes yeux fixĂ©s sur l'horizonLes compagnies en marche sans frĂ©mirChantent encore Ă  pleins poumons,A pleins poumons!En pointe toujours, ce cri nous appelleNous sommes ici taillĂ©s d'un blocTous en avant, adieu ma belleAdieu du bataillon de chocDebout les volontairesParas et lĂ©gionnairesLes parachutes sont prĂȘtsPour l'aventureNe perdons pas de tempsLe Dakota attendRestons unis et la victoire est sĂ»re DarknessAdmin Nombre de messages 89Age 48Localisation Fribourg FranceDate d'inscription 05/01/2008Sujet Re Chant Militaire Sam 8 Mar - 1801 Cavalerie d’AfriqueC'est nous les descendants des rĂ©giments d'AfriqueLes chasseurs les spahis les goumiersGardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pitNos fiers coursiersToujours prĂȘts Ă  servirA vaincre ou Ă  mourirNos cƓurs se sont unis pour la PatrieTrompettes au garde Ă  vousSonnez, sonnez Ă  l'EtendardEt que fiĂšrement dans le cielMontent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă  chacun un peu d'air du paysAu fond du cƓurC'est notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos vies Ă  la PatrieLa piste est difficile et toujours nous appellePar les monts pelĂ©s de TazaDe Ksar'soula, de MideltL'Ă©lan de Bournazel vers le TafilaletSur les Kzours ralliĂ©sPlantera fiĂšrement nos trois couleursEnsemble nous referons gaiementFlotter nos EtendardsEt suivront partout hardimentL'Ă©clat de nos trois couleursEnsemble nous reprendrons demainLe chemin du dĂ©partEt pour le pays serons prĂȘtsA lutter sans nulle peurSoldats toujours devantToujours la tĂȘte hauteNous serons prĂ©sent sous la pluieDans le vent, en avantL'ennemi nous trouveraLe cƓur plein de courageEt dans ce combat glorieuxRevivront tous nos hĂ©ros Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Chant Militaire Chant Militaire Page 1 sur 2Aller Ă  la page 1, 2 Sujets similaires» Lexique Chants Militaire» Chants Militaire dit paillard ou de popote» Lexique Chants Militaire dit paillard ou de popotePermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumDARKNESS ConglomĂ©rat Familliale & Amicale Darkness Capharnahum Chants MilitaireSauter vers Chant de la cavalerie d'Afrique les trompettes d'AĂŻda ✕ C'est nous Les descendants des rĂ©giments d'Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant Sans rĂ©pit leurs fiers coursiers. Toujours prĂȘts Ă  servir À vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie. Trompettes Au garde Ă  vous, sonnez, Sonnez Ă  l'Ă©tendard Et que fiĂšrement dans le ciel Montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d'air du pays Au fond du cƓur. C'est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies À la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleursC’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peurC’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le cƓur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros ✕Last edited by Floppylou on Tue, 02/04/2019 - 0853 Hier, Ă  l'occasion de la JournĂ©e de commĂ©moration de l'abolition de l'esclavage, les deux prĂ©sidents de la RĂ©publique, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont assistĂ© Ă  l'inauguration d'un monument dans les jardins du Luxembourg. Les mĂ©dias n'ont retenu de cette journĂ©e que "la complicitĂ© entre les deux prĂ©sidents, et leur bonne humeur" !Pourtant au moment oĂč la cĂ©rĂ©monie dĂ©butait avec un chant rĂ©volutionnaire de 1794, La LibertĂ© des nĂšgres, dans la foule des anonymes, relĂ©guĂ©e bien loin des officiels des cris fusaient de toute part " C'est un scandale, c'est NOUS les descendants, c'est nous les descendants..."" On est des chiens !"" Y'a que des blancs !"" Les blancs d'un cĂŽtĂ©, les noirs de l'autre..."" On ne se fait pas respecter !"Un peu plus loin un homme dialogue fermement avec un agent de sĂ©curitĂ© " Cette commĂ©moration, c'est fait pour nous mettre en colĂšre."L'agent de sĂ©curitĂ© lui lance "Taisez-vous!"Et l'homme d'exploser " On s'est tu pendant trĂšs longtemps, si on se tait encore aujourd'hui, personne ne saura qu'on est en colĂšre, c'est un scandale..."Une fois encore, on aura pu assister Ă  cette nĂ©gation de la population noire qui vit en France. Hier, il y avait le cercle des officiels, des parlementaires et des cĂ©lĂ©britĂ©s en trĂšs grande majoritĂ© des blancs. Un comble tout de mĂȘme pour cĂ©lĂ©brer l'abolition de l'esclavage. Puis il y avait le reste du monde, et lĂ , comme par hasard, une grande majoritĂ© de un vĂ©ritable scandale. Mais, hier soir Ă  la tĂ©lĂ©vision, cette honteuse discrimination fut occultĂ©e par "les deux prĂ©sidents souriants et mĂȘmes complices"... TĂ©moignage trĂšs intĂ©ressant d’un ancien lĂ©gionnaire GĂ©rard Gille, qui est offert Ă  notre lecture par sa fille Sylvie. L’Auteur retrace son existence en Indochine entre 1948 et 1953, en particulier sous les ordres du capitaine Mattei et du lieutenant Jaluzot. RĂ©cit “brut de dĂ©coffrage” qui permet de garder toute la verve de l’Auteur. Prologue Une si belle Arme Dans ce court rĂ©cit, j'ai tentĂ© de retracer l'existence qui fut la mienne dans la lĂ©gion Ă©trangĂšre entre 1948 et 1953. J'y raconte la guerre bien-sĂ»r, mais aussi la féérie des paysages Tonkinois, le charme des villages et de ses habitants, la magie des parfums d'Asie et toutes les Ă©motions qui ont empreint ma mĂ©moire d'homme et de soldat. Je dĂ©die ce livre Ă  la lĂ©gion Ă©trangĂšre qui Ă  cette Ă©poque est devenue ma seconde mĂšre et qui le restera toujours. Sommaire Prologue. Chapitre 1 " Voici une belle arme...". Chapitre 2 Un sĂ©jour Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Chapitre 3 En avant pour l'aventure. Chapitre 4 Sur la RC4; direction Cao-Bang. Chapitre 5 Un hiver sur le col de Long PhaĂŻ. Chapitre 6 De village en village, de riziĂšre en riziĂšre... Chapitre 7 Hold-up Ă  Nacham. Chapitre 8 Une "villĂ©giature" Ă  HanoĂŻ. Chapitre 9 OĂč des enfants sauvent le lĂ©gionnaire... Chapitre 10 En poste Ă  Bo-Cung. Chapitre 11 Mon baptĂȘme du feu. Chapitre 12 En transit dans le delta Tonkinois. Chapitre 13 Un jeu dangereux. Epilogue. Chapitre 1 Voici une belle arme... » Le 10 AoĂ»t 1948 , nous passions mon pĂšre et moi devant la caserne Michel Ă  Lons le Saunier quand mon regard se porta sur une belle affiche prĂ©sentant un jeune lĂ©gionnaire en tenue de saharienne. Voici une belle arme » me dit mon pĂšre tu pourrais envisager de t'engager... » ajouta-t-il en m’observant. Ma rĂ©ponse fut me prĂ©cipitai dans le bureau d’accueil ou je trouvai un officier qui reçut ma demande d’engagement et me remit aussitĂŽt un titre de transport pour Marseille .Le jour de mon dĂ©part fut fixĂ© au surlendemain. Ma famille reçut assez bien la nouvelle. La veille du grand jour nous nous retrouvions autour d’un excellent repas Ă  l’hĂŽtel de GenĂšve avec mon pĂšre, ma mĂšre, ma tante Suzanne et surtout Tita , la soeur de ma mĂšre qui m’avait toujours vouĂ© une affection particuliĂšre et qui avait tenu Ă  marquer l’occasion en nous offrant ce dĂ©jeuner au restaurant. Le jour venu, je me prĂ©sentai Ă  la gare de Lons le Saunier Ă  l’heure indiquĂ©e sur ma feuille de Marseille. L’aventure commençait ! Le bas-fort Saint Nicolas est une petite bastide surplombant l’entrĂ©e du vieux port de Marseille. C’est ici que durant trois longues semaines je dus rĂ©pondre Ă  de nombreux interrogatoires. Je me souviens que la police y venait Ă  longueur de journĂ©e pour embarquer des individus au passĂ© douteux qui pensaient, bien Ă  tort, pouvoir Ă©chapper Ă  la justice en s’engageant Ă  la LĂ©gion! Ainsi se dĂ©roulaient les journĂ©es au bas-fort Saint Nicolas en compagnie d’autres jeunes recrues, majoritairement des Allemands, soumis au mĂȘme rĂ©gime que moi-mĂȘme. Lorsqu’un jour, qu’elle ne fut pas ma surprise, de me retrouver convoquĂ© et sommĂ© de me prĂ©senter Ă  mon oncle qui commandait Ă  l’époque la base d’Istre. Il venait me dissuader de partir en Indochine. Par devant le commandant du dĂ©pĂŽt, et Ă  ma grande honte, il insista pour que mon engagement soit dĂ©truit, ma dĂ©cision relevant selon lui de la folie ou du moins de l’inconscience. Sa tentative fut vaine. Lorsque le commandant me demanda de me prononcer je confirmai avec force et dĂ©termination ma dĂ©cision de m’engager Mon oncle »dis je avec une certaine vĂ©hĂ©mence, sache que je ne reviendrai pas sur un choix que j’ai fait Ă  titre personnel et sans contrainte; c’est un acte rĂ©flĂ©chi et dĂ©finitif ». Je demeurai donc au bas-fort Saint Nicolas duquel je voyais passer et repasser les petits pĂȘcheurs marseillais. Jusqu’au jour oĂč enfin je vis figurer mon nom sur la liste de dĂ©part. Une immense joie m’envahit alors mĂȘlĂ©e d’un certain soulagement car la crainte d’ĂȘtre refoulĂ© ne m’avait pas quittĂ© durant toutes ces journĂ©es passĂ©es ici. Je peux dire que j’étais fier d’ĂȘtre reconnu moralement apte Ă  servir la LĂ©gion! Chapitre 2 Un sĂ©jour Ă  Sidi Bel AbbĂšs AprĂšs 36 heures de voyage sur un vieux rafiot, le Sidi Brahim»,je dĂ©couvrais pour la premiĂšre fois l’ 23 ans. Je rejoignis Sidi Bel AbbĂšs par le train, retrouvant lĂ  un contingent de 500 hommes environ qui aprĂšs examen d’aptitude devaient ĂȘtre envoyĂ©s dans les diffĂ©rents rĂ©giments de la LĂ©gion pour huit mois d’instruction. Pour ma part, je fus affectĂ© dans un rĂ©giment de cavalerie, au quartier Dimitri Amilakvari » oĂč trĂšs vite je fus apprĂ©ciĂ© pour mes compĂ©tences de bon tireur. Cette Ă©valuation me conduisit Ă  l’équipage d’un char d’assaut en qualitĂ© de tireur de tourelle. J’étais trĂšs satisfait de mon affectation, ce poste Ă©tant sans conteste un maillon fort important de l’équipage. Par la suite, lorsqu’on me proposa de faire le peloton de Caporal, je refusai avec entĂȘtement, ne tenant pas Ă  prolonger mon sĂ©jour en Afrique,tant j’avais hĂąte de rejoindre l’Indochine. Durant cette longue instruction je fis la connaissance d’un compagnon de chambrĂ©e, un ancien » , rapatriĂ© d’Indochine pour raison sanitaire. Au fil des jours nous devĂźnmes de bons copains. Combien de verres de rosĂ© et de casse-croĂ»tes m’a-t-il offert au cours de nos permissions de spectacle! Il faut dire que l’immense casernement ainsi que toutes les rĂ©sidences pour sous-officiers et officiers formaient aux trois-quarts l’enceinte de Sidi bel AbbĂšs, faisant vivre toutes ses petites Ă©choppes mais aussi les bordels et autres gourbis dont grouillait la petite banlieue. Mais rien ne remplaçait le boudin, le lard et le saucisson fabriquĂ©s par les anciens lĂ©gionnaires de notre ferme! PrĂ©cisons que ce lieu Ă  vocation agricole appartenait effectivement Ă  la LĂ©gion .Elle y accueillait tous les soldats qui avaient servi pendant quinze ans et se retrouvaient sans autre refuge ni famille que leur rĂ©giment. Or, mon nouveau copain, d’origine lituanienne, prĂ©sentait une situation similaire Ă  celle de ces pensionnaires » d’un genre particulier. RĂ©formĂ© pour fiĂšvre et dysenterie, il me confia un soir son dĂ©sarroi toute sa famille ayant Ă©tĂ© exterminĂ©e par l’occupation russe, il ne savait oĂč aller Ă  la sortie, sans recommandation ni connaissances. TouchĂ© par une telle dĂ©tresse, je pris la dĂ©cision, sans le lui dire, d’écrire Ă  mon pĂšre, sollicitant pour lui une place de commis au sein de notre ferme familiale. La rĂ©ponse ne fut pas longue Ă  venir mon copain Ă©tait attendu Ă  Condamine, Ă  la maison, oĂč il serait reçu chaleureusement. Qu’elle ne fut pas la joie de mon compagnon lituanien auquel je dus faire lecture de la missive paternelle Ă  plusieurs reprises il n’en croyait pas ses oreilles! j’avais devant moi un homme comblĂ© de bonheur. DĂšs lors, il ne cessa de me gratifier, sacrifiant sa solde dans les bouges de Sidi Bel AbbĂšs Il resta jusqu’au bout un copain exemplaire et reconnaissant. Durant ces huit mois d’instruction Ă  Sidi Bel AbbĂšs mon oncle , persĂ©vĂ©rant dans ses intentions Ă  mon Ă©gard, me fit une nouvelle visite inopportune. Au bureau du Commandant, le dĂ©pĂŽt commun de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, il me fit convoquer. Cette fois, il Ă©tait accompagnĂ© de son beau-frĂšre. Tous deux Ă©taient venus spĂ©cialement en avion pour m’inciter une fois de plus Ă  quitter l’armĂ©e. Aujourd’hui encore je n’ai toujours pas compris la raison d’un tel acharnement ... Cette confrontation que je vivais comme un affront fut beaucoup plus dure que la prĂ©cĂ©dente. J’avais l’impression d’ĂȘtre l’objet d’une vĂ©ritable machination.... Comme un candidat devant un jury, je dus convaincre le commandant de ma motivation en rĂ©affirmant mon choix avec force et sur la valeur emblĂ©matique de mon engagement Ă  la LEGION la parole donnĂ©e d’un lĂ©gionnaire ne se reprenait pas. Le Commandant fut sensible Ă  mes propos et ajouta en acquiescant que tout acte signĂ© devait ĂȘtre honorĂ©. AprĂšs cette ultime mise au point je quittai donc mon oncle et son beau-frĂšre. Nos adieux, dans le grand quartier Vienot, furent trĂšs froids. Pour ma part, je dois dire que je laissai libre cours Ă  ma colĂšre Ne te mĂȘle plus jamais de mes affaires »dis-je Ă  mon oncle ajoutant avec la fougue de ma jeunesse je n’ai de leçons Ă  recevoir de personne! ». Je crois mĂȘme Ă  ce moment l’avoir traitĂ© d’officier d’opĂ©rette! Heureusement, ma fin d’instruction approchait et je n’avais qu’une hĂąte partir enfin pour l’Indochine! Imaginez alors la dĂ©ception qui fut la mienne lorsqu’un lieutenant m’annonça un matin que je n’étais pas prĂ©vu pour le prochain convoi mon instruction devait se prolonger afin que j’apprenne le morse car Ă©tant d’origine française, on me rĂ©servait le rĂŽle de radio. A cette annonce mon sang ne fit qu’un tour! Je pressentais aussi confusĂ©ment que mon oncle pouvait ĂȘtre Ă  l’origine de cette dĂ©cision. La colĂšre me fit alors accomplir un geste que je devais regretter par la suite. Exprimant Ă  ma maniĂšre un furieux refus, j’administrai au Lieutenant un direct du droit dans la mĂąchoire; il alla s’effondrer quelques mĂštres plus loin. C’était le seul moyen que j’avais trouvĂ© pour partir! Evidemment , la sanction fut immĂ©diate j'Ă©copai de trois semaines de parc Ă  autruches ». Certes, j’étais puni mais je savais qu’aprĂšs on allait m’expĂ©dier pour l’ExtrĂȘme Orient ! Ce que je ne savais pas encore Ă  ce moment lĂ  c’est ce qu’allait ĂȘtre exactement ma punition et il faut bien dire que ce parc Ă  autruches » n’était pas une partie de plaisir! Dernier maillon disciplinaire avant le pĂ©nitencier de Colomb-BĂ©char, la punition en ce lieu consistait d’abord Ă  ĂȘtre enfermĂ© seul dans une taule de 5 m2, un bas flanc bĂ©tonnĂ© en guise de couchette. Matin, midi et soir un petit rĂ©gal consistant en une soupe d’eau chaude accompagnĂ©e de ses petits croĂ»tons Ă©tait servi. Ce repas devait ĂȘtre pris au garde Ă  vous, face au mur, le front appuyĂ© sur moindre geste Ă©tait rĂ©primĂ© d’un coup de cravache sur les reins. Le reste du temps, c’est Ă  dire toute la journĂ©e, il fallait courir au pas de gymnastique, Ă  petites foulĂ©es et sans interruption, sauf une pause trĂšs brĂšve Ă  midi. Le parc s’étalant sur 5000m2 Ă©tait murĂ© et grillagĂ© sur une hauteur de 4m environ. La piste en faisait le tour et au milieu s’étendait un grand bassin d’eau dans lequel on avait dressĂ© 10 cm de tessons de bouteilles cassĂ©es. Notre course infernale Ă©tait contrĂŽlĂ©e par des bergers allemands fort bien dressĂ©s sous la bonne garde de quatre lĂ©gionnaires. Comme vous l’imaginez la moindre dĂ©faillance pouvait ĂȘtre trĂšs douloureuse... Mais mĂȘme en ce lieu, je ne cessais de rĂȘver Ă  un avenir plein de promesses et de suspens... Bien sĂ»r, la grande aventure commençait assez mal mais ma peine prenait fin et je dois reconnaĂźtre que j’assumais tout cela parfaitement . J’étais passionnĂ© et fougueux, avide d’action et de dĂ©foulement. Peut-ĂȘtre essayais-je aussi d’oublier une adolescence marquĂ©e par la brutalitĂ© d’un pĂšre trop autoritaire et la froideur d’une mĂšre dont je ne ressentais pas l'amour. Mais ma chĂšre grand-mĂšre et ma tante TITA restaient dans mon coeur et m’offraient comme une protection bĂ©nie dans les Ă©preuves prĂ©sentes et Ă  venir... Chapitre 3 En avant pour l’aventure ! AprĂšs le parc Ă  autruches », je fus envoyĂ© en Indochine mais toujours sous mesure fus donc accompagnĂ© en train jusqu’à Bizerte par un sous-officier et deux lĂ©gionnaires en arme. Nous Ă©tions en juillet 1949. A Bizerte j’embarquai sur Le MarĂ©chal Joffre » . A son bord m’attendait Ă  nouveau un drĂŽle d’accueil je fus aussitĂŽt mis au mitard par le commandant du dĂ©tachement. Je croupis donc pendant les premiĂšres quarante huit heures dans un cachot, en fond de cale et dans le noir absolu. Quand on jugea bon de me sortir de ce trou Ă  rats, je fus placĂ© Ă  l’office de l’équipage. On me signifia alors clairement que je demeurerais Ă  cette place et sous l’autoritĂ© du postal agent responsable du mess pendant toute la traversĂ©e; je fis donc l’expĂ©rience du travail de plongeur pendant ces vingt six jours . Et je dois dire que cela ne me dĂ©plaisait pas. Le postal, d’origine sĂ©nĂ©galaise, Ă©tait sympathique et de fort bonne moralitĂ©. En outre, ce qui n’est pas nĂ©gligeable, j’étais trĂšs bien nourri. Le bateau naviguait cap est Ă  la vitesse de quinze noeuds environ. Le nettoyage et la plonge ne me prenaient que quelques heures. Le reste du temps j’admirais la mer et ses poissons volants par l’un des quatre hublots du mess. Quelques fois, je pouvais aussi contempler le lever ou le coucher du soleil. La nuit, je dormais sur une table, enroulĂ© dans une simple couverture car on m’avait formellement interdit de quitter mon poste un seul instant. Quoiqu’il en soit cette mission n’était pas dĂ©sagrĂ©able; j’étais souvent seul car le postal s’absentait frĂ©quemment en me laissant la surveillance du mess. Et bien souvent il m’est arrivĂ© de penser que j’étais privilĂ©giĂ© par rapport aux troupes entassĂ©es en cale. Les jours s’écoulaient ainsi paisiblement quand survint un incident Ă  l’escale de Djibouti. Un homme d’équipage me prit Ă  partie, me faisant remarquer que son verre n’était pas propre. Tout en m’excusant je m’empressai de le repasser Ă  la plonge et de l’essuyer mĂ©ticuleusement. Quelques instants plus tard le mĂȘme marin en claquant des doigts me fit signe de recommencer l’ m’exĂ©cutai une fois de plus et lui retournai le verre mais cette fois sans excuse. La mĂȘme scĂšne se rĂ©pĂ©ta une troisiĂšme fois et j’estimai Ă  ce moment lĂ  que la provocation devenait trop flagrante. J’empoignai l’homme par le col de son habit et lui adressai un uppercut du droit qui l’envoya sous une table! Le postal s’interposa alors et rĂ©ussit Ă  m’isoler dans la cambuse. A la fin du service , lorsque l’équipage eut repris ses fonctions,il me sortit de lĂ  et je repris mon travail, comme d’habitude. Mais quelques instants plus tard, il revenait accompagnĂ© du commandant de dĂ©tachement. Celui-ci me somma alors de m’expliquer sur les circonstances de cet avatar. Bon » me dit-il, pour cette fois, l’affaire est classĂ©e;mais que ce genre d’incident ne se reproduise plus!Un peu de diplomatie que diable! » Au repas du soir je remarquai que l’homme d’équipage Ă©tait trĂšs marquĂ© au visage mais aussi que tout dans son comportement trahissait ostensiblement la gĂȘne et mĂȘme, je crois pouvoir le dire , la honte; peut-ĂȘtre plus d’ailleurs vis Ă  vis de ses camarades que de moi-mĂȘme... Je lui fis remarquer avec beaucoup de diplomatie » et un brin d’arrogance que je pourrais aisĂ©ment me passer de ses excuses. Quelques jours aprĂšs cet incident j’eus la surprise de voir arriver trois lĂ©gionnaires au mess, lieu normalement interdit Ă  la troupe. Ils avaient empruntĂ© une coursive pour arriver jusqu’à mon poste. Ils m’apprirent que l’ensemble du dĂ©tachement Ă©tait au courant de ma mĂ©saventure et aprĂšs quelques minutes de conversation les trois compĂšres m’avouĂšrent la vĂ©ritable raison de leur visite remplir de pinard le bidon qu’ils avaient avec eux! Devant ma rĂ©ticence, ils m’amadouĂšrent en me flattant, vantant mes exploits » et ma rĂ©putation Ă  bord mon passage au mitard avait, soi-disant, fait le tour du dĂ©tachement et environ 1500 hommes attendaient de me rencontrer!Fort de cette toute nouvelle popularitĂ©, je remplis gĂ©nĂ©reusement le bidon de mes nouveaux camarades. Evidemment, l’opĂ©ration se renouvela le lendemain, le surlendemain et les jours suivants! J’abreuvais ainsi ces lĂ©gionnaires Ă  raison de quatre ou cinq litres d’alcool chaque jour. Et les lascars me promettaient la lune bien sĂ»r! Quant au postal, le brave homme fermait les yeux jamais durant toute la traversĂ©e il ne me fit une seule remarque ni ne me retira les clefs de la cambuse. L’essentiel du dĂ©tachement dĂ©barqua Ă  SaĂŻgon; le reste Ă  AĂŻphong au Tonkin. Je ne devais plus jamais revoir mes compagnons au bidon. ArrivĂ© en Baie d’Along, au point de mouillage, je fis mes adieux au postal. Avant que nous nous quittions Ă  tout jamais, et comme pour lever un voile ,il me confia que le marin avec lequel je m’étais battu Ă©tait un communiste fervent qui ne pouvait admettre que des soldats français aillent tuer ses frĂšres ».A chaque traversĂ©e, il prenait Ă  partie un lĂ©gionnaire bouc Ă©missaire qu’il se plaisait Ă  provoquer; je n’étais donc pas le premier Ă  avoir dĂ» subir sa de me serrer la main le postal me regarda longuement et me dit avec un certain respect tu es le premier Ă  avoir oser lui rĂ©pliquer! ».Je reçus cette confidence comme un compliment qui me rendait plus fort, prĂȘt Ă  affronter l’aventure qui m’attendait Ă  terre. Ainsi je dĂ©barquai en baie d’Along avec quelques 500 hommes environ, lĂ©gionnaires, spahis, goumiers, tabors, tirailleurs sĂ©nĂ©galais, marsouins de l’infanterie de marine, et quelques hindous originaires de Pondichery embarquĂ©s Ă  Colombo. Nous fĂ»mes transfĂ©rĂ©s Ă  AĂŻphong par de petites embarcations de style sampans. C’est dans ce port du Tonkin que devaient se reformer les troupes avant de rejoindre leurs unitĂ©s respectives. Durant une huitaine de jours, rassemblĂ©s dans une espĂšce de caserne dĂ©saffectĂ©e, nous attendions tous nos diffĂ©rentes affectations. Pour ma part, je reçus pour mission avec une vingtaine de camarades d’assurer le transport et la sĂ©curitĂ© des rĂ©fugiĂ©s de Tchan KaĂŻ Chek qui fuyaient le maoĂŻsme. Pendant deux semaines nous acheminĂąmes ainsi ces gens par milliers sur un vieux Liberty » de Ten-Yien Ă  Canfa-Port et Canfa-Mine, petits ports industriels situĂ©s en baie d’ navette emmenait une centaine de rĂ©fugiĂ©s. AprĂšs trois heures de transfert ils embarquaient alors par leurs propres moyens , souvent sur de frĂȘles coquilles, pour l’üle de Formose situĂ©e Ă  quelques milles de savaient que la traversĂ©e sans escale sur ces embarcations prĂ©caires serait longue, dangereuse et qu’ils n’atteindraient peut-ĂȘtre jamais l’üle. Je me souviens de ces rĂ©fugiĂ©s chinois, inquiets certes pour leur avenir incertain, mais cependant dignes et reconnaissants , nous remerciant sans cesse de l’opportunitĂ© qui leur Ă©tait nous confiaient dans un français parfait leur regret de quitter la Chine mais aussi leur choix de fuir la rĂ©pression maoĂŻste qui selon eux ferait subir au pays une purge stalinienne. Je rĂ©alisai alors Ă  quel point la volontĂ© dĂ©terminante de ce peuple pouvait servir son destin. Durant l’une de ces traversĂ©es, j’eus l’occasion d’assister Ă  un Ă©vĂšnement peu banal. Nous avions remarquĂ© qu’une des femmes Ă©tait enceinte et semblait fort avancĂ©e dans sa grossesse. Elle devait accoucher durant le voyage dans les conditions les plus sommaires qui soient. Son mari qui l’assistait fut remarquable dans la prĂ©cision et la maĂźtrise de ses gestes, exĂ©cutant Ă  mon avis une prestation digne d’un obstĂ©tricien professionnel! Durant tout l’accouchement, l’assistance se tenait lĂ , supportant le jeune couple en chantant et s’exclamant de joie. Inutile de vous dire que le spectacle n’était pas commun pour nous autres europĂ©ens! Mais ce qui allait se passer dans l’heure suivante Ă©tait encore plus surprenant. ArrivĂ©s Ă  Canfa-Port Ă  marĂ©e basse, soit deux Ă  trois mĂštres en dessous du niveau normal de la mer, nous eĂ»mes la surprise de voir dĂ©barquer la jeune mĂšre, son bĂ©bĂ© accrochĂ© dans le dos, escaladant l’échelle de montĂ©e dressĂ©e Ă  la verticale, avec une agilitĂ© et une souplesse qui nous laissa tous pantois! ExceptĂ© cet heureux intermĂšde, les traversĂ©es se dĂ©roulaient plutĂŽt calmement dans ce cadre exceptionnel et majestueux de la baie d’Along. Il fallait toutefois respecter un itinĂ©raire prĂ©cis en Ă©vitant surtout de longer les calcaires oĂč les viets embusquĂ©s auraient pu nous saluer Ă  coup de rafales d’armes plus que nous avions reçu l’ordre de ne pas riposter dans ce cas! Vers la fin septembre de l’annĂ©e 1949 nous devions rejoindre Ten-Yen prĂšs de MonkaĂŻ sur la frontiĂšre de Chine afin d’y ĂȘtre embarquĂ©s pour nos unitĂ©s combattantes. C’est Ă  Ten-Yen que prend naissance la route coloniale n° 4, appelĂ©e RC4,jalonnant la frontiĂšre de Chine jusqu’à Cao-Bang. Je savais que j’étais affectĂ© au 3Ăšme rĂ©giment d’infanterie,1er bataillon,2Ă©me compagniej’avais donc l’insigne honneur d’appartenir au plus ancien rĂ©giment de la LĂ©gion Ă©trangĂšre auparavant appelĂ© RMLERĂ©giment de Marche de la LĂ©gion EtrangĂšre. Je ne vous rappellerai pas que le 3Ăšme REI est actuellement le rĂ©giment le plus dĂ©corĂ© avec 16 citations juste aprĂšs le RICM RĂ©giment d’Infanterie Colonial Marocain qui peut s’enorgueillir de 17 citations. C’est aussi le seul rĂ©giment de France auquel a Ă©tĂ© attribuĂ© la fourragĂšre avec aiguillette. Chapitre 4 Sur la RC4, direction Cao-Bang L’infanterie me passionnait. J’aimais les armes Ă  feu et l’odeur de la poudre brĂ»lĂ©e. Cette passion avait commencĂ© Ă  l’ñge de quatorze ans environ . On avait offert Ă  mon oncle durant sa carriĂšre militaire un Ă©tui de cinq pistolets, et ces armes me fascinaient. Combien de fois en ais-je saisi une Ă  la dĂ©robĂ©e pour aller m’exercer dans le petit bois de mon village muni d’un chargeur rempli de balles! Je me souviens encore des deux cibles que j’avais fabriquĂ©es et sur lesquelles j’avais dessinĂ© des cercles soigneusement colorĂ©s. J’entretenais mĂ©ticuleusement ces grand-mĂšre m’ayant surpris un jour dans ce travail, je m’empressai de la rassurer en lui expliquant qu’il fallait Ă  tout prix nettoyer ces pistolets afin de les prĂ©server de la rouille! Je ne sais si elle m’a cru mais devant mon habiletĂ© Ă  dĂ©monter, graisser, huiler et remonter l’arme, j’ai vu l’inquiĂ©tude disparaĂźtre de son regard. Cette adresse me fut d’ailleurs fort utile quelques annĂ©es plus tard, au maquis. Mais ici, sur la frontiĂšre de Chine, ces souvenirs de prime jeunesse me paraissaient bien lointains! De Ten-Yen nous nous engageĂąmes donc sur cette RC4 embarquĂ©s dans des convois de camions montant sur Cao-Bang Plus nous avancions sur ces terres du Haut-Tonkin et plus mon excitation grandissait. Tout me troublait et m’enchantait Ă  la fois les parfums d’épices orientales mĂȘlĂ©s aux odeurs de poissons sĂ©chĂ©s, les paysans que nous croisions et qui conduisaient Ă  la baguette des bandes de canards jusqu’au ruisseau et surtout cette forĂȘt dense et magique qui recouvrait parfois le chemin. Je me sentais heureux de vivre et de dĂ©couvrir ce nouveau monde aux moeurs si diffĂ©rentes des nĂŽtres. Ainsi nous suivions cette route sillonnante, avec ses cols, ses vallĂ©es, ses guĂ©s et bien sĂ»r ses villages qui me semblaient Ă©tranges et familiers Ă  la fois Langson, Dong-Dang, Nacham, Bo-Cung, Long-VaĂŻ, Tchak-Khe... A chaque escale l’accueil des villageois Ă©tait chaleureux et toujours aimable. Lorsque nous nous arrĂȘtions pour une nuit, nous Ă©tions reçus chez l’habitant qui , outre le gĂźte, nous offrait ses meilleurs plats et son hospitalitĂ© gĂ©nĂ©reuse et enthousiaste. Ma fougue et ma passion croissaient au fil des jours. Bien sĂ»r, pendant notre parcours nous avions essuyĂ© plusieurs coups de feu mais le caractĂšre sporadique de ces attaques laissait supposer qu’elles Ă©taient l’oeuvre de petits groupes isolĂ©s et donc non dangereux;du moins Ă©tait-ce l’avis de nos partisans qui jalonnaient la route assurant l’ouverture du convoi et sa protection. Nous avions appris Ă  reconnaĂźtre ces tirs au coup par coup Ă  leur son sourd et prolongĂ© qui trahissait des armes anciennes ou de fabrication artisanale. Inconsciemment, nous vivions ces Ă©pisodes comme Ă©tant inĂ©vitables et naturels; nous avions reçu l’ordre de ne pas riposter, notre intervention sur ce territoire relevant d’une politique de pacification et peut-ĂȘtre n’envisagions nous pas encore ces tirs comme de rĂ©elles attaques ennemies... Nous Ă©tions loin d’imaginer ce qui allait se passer par la suite A notre arrivĂ©e Ă  Cao-Bang , un accueil moins courtois que celui des villageois m’attendait je fus immĂ©diatement interpellĂ© par la police militaire et emmenĂ© manu militari dans une prison de droit commun . LĂ , sans autre forme de procĂšs et sans aucune explication je fus jetĂ© dans une taule infĂąme oĂč croupissaient des dizaines de civils, hommes, femmes et enfants tous entassĂ©s, couchant par terre sur des nattes pourries par l’humiditĂ©. Une petite lucarne laissait passer une lĂ©gĂšre clartĂ© dans ce taudis moite et fĂ©tide. Dans un recoin une installation rudimentaire servait aux besoins naturels et envahissait la piĂšce de reflux pestilentiels. En guise de repas on nous apportait du riz avec de l’eau et tout le monde mangeait dans la mĂȘme gamelle. J’ai dĂ» vivre dans ce cachot plusieurs jours avec des gens dont je ne comprenais pas la langue et qui d’ailleurs m’ignoraient. Je n’ai jamais su la raison de cette punition. A ma sortie certains murmurĂšrent qu’il s’agissait d’une erreur! Une fois dehors on m’ordonna de couper du bois pour l’une des roulantes et ce dans l’attente de mon affectation Ă  la 2Ăšme compagnie qui Ă©tait en train de battre retraite de Bakan et de Phu Long Tonc. En ces lieux les troupes avaient dĂ» combattre une importante attaque viet, premier avertissement de la part de l’ennemi qui se positionnait ainsi stratĂ©giquement dans une zone qui allait devenir la fameuse route HĂŽ-Chi-Minh » qui servirait plus tard Ă  l’offensive de DiĂȘn-BiĂȘn-Phu. A partir de ce moment , c’est Ă  dire dĂšs septembre 1949, et jusqu’à Mai 1954, ce secteur occupĂ© par l’ennemi ne fut jamais contrĂŽlĂ© ni surveillĂ© par les forces comprend dĂšs lors comment les viet-minh encadrĂ©s par les chinois ont pu sans grande difficultĂ© organiser leur ultime combat qui conduisit Ă  leur conquĂȘte de 1954! Au retour donc de toutes ces unitĂ©s, lĂ©gionnaires, tabors, goumiers et tirailleurs sĂ©nĂ©galais affluĂšrent sur Cao-Bang et je pus enfin intĂ©grer la 2Ăšme compagnie en qualitĂ© de tireur au fusil mitrailleur. Cette arme, un 24/29, ne me quittera plus jusqu’à la fin de mon sĂ©jour en numĂ©ro matricule,18 372, est restĂ© Ă  jamais gravĂ© dans ma mĂ©moire. Il faut dire que ce fusil mitrailleur faisait ma fiertĂ© au sein de l’équipe,tous des anciens, engagĂ©s trois ans avant moi. Plus tard, lorsque je demandai Ă  mon chef de groupe pourquoi l’on m’avait confiĂ© la responsabilitĂ© dune arme collective, il me rapporta que c’était au vu des rĂ©sultats que j’avais obtenus lors de mon instruction Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Je dus tester mon FM dans tous ses dĂ©tails car on savait Ă  cette Ă©poque que certaines armes Ă©taient tout simplement sabotĂ©es par nos compatriotes français et communistes Ă  l’usine de fabrication de Tulle... A ce moment , j’ignorais encore qui Ă©tait mon Capitaine de Compagnie;j’essayais simplement de comprendre ce qui ce passait dans ce secteur de l’Indochine oĂč semblait rĂ©gner le plus grand dĂ©sordre. Chapitre 5 Un hiver sur le col de Long PhaĂŻ Ma compagnie fut finalement affectĂ©e Ă  la protection des convois montant sur Cao-Bang et particuliĂšrement au col de Long PhaĂŻ, l’un des endroits les plus meurtriers de la RC4. Le passage du col se faisait par une route escarpĂ©e dans les calcaires et coiffĂ©e d’une brousse intense permettant Ă  peine le passage des autour , nous distinguions les grottes qui servaient de refuges aux viets. Cao-bang qui, avec sa citadelle, se trouvait ĂȘtre le lieu le plus avancĂ© du Nord Tonkin, Ă©tait donc ravitaillĂ© au rythme de deux convois par semaine; ce n’est que bien plus tard que les liaisons purent se faire par voie aĂ©rienne. Cette place, stratĂ©giquement bien fortifiĂ©e, Ă©tait dĂ©fendue par plusieurs unitĂ©s combattantes lĂ©gionnaires, tabors, goumiers, tirailleurs ces forces figurait un bataillon du 3Ăšme REI, les autres se trouvant en poste ou en intervention. L’hiver arriva sur le col de Long PhaĂŻ La capote Ă©tait dĂ©sormais nĂ©cessaire, particuliĂšrement la nuit, pendant nos tours de garde. Durant ces moments oĂč nous nous sentions parfois si seuls, nous apprenions Ă  dĂ©couvrir la faune qui nous environnait...Ainsi nous nous amusions des coassements du crapaud-buffle, particuliĂšrement bruyants dans la nuit. Jusqu’au jour oĂč survinrent diffĂ©rents faits de guerre auxquels nous n’étions pas prĂ©parĂ©s et qui nous valurent malheureusement la perte de quelques sentinelles. L’ennemi s’organisait dans la rĂ©gion qu’il venait de conquĂ©rir. C’est avec ruse qu’il nous surprit Ă  maintes reprises en rampant jusqu’à nous dans la nuit tout en imitant les bruits les plus proches; il poignardait alors le soldat de garde pour s’emparer de son arme avant de s’enfuir. Pour parer Ă  ces attaques nocturnes notre capitaine dĂ©cida rapidement de renforcer les sentinelles en les plaçant dos Ă  dos ce qui s’avĂ©ra trĂšs efficace. Nous commencions Ă  suspecter les habitants des villages qui nous entouraient. Du laboureur avec son buffle jusqu’au balancier qui nous transportait, tous pouvaient ĂȘtre nos ennemis ou invisibles le jour, parfois blottis dans les calcaires, ils se transformaient en tueurs silencieux la nuit. Cette guĂ©rilla sournoise commençait Ă  nuire au moral des troupes. Qui plus est, la gĂ©ographie et la configuration des lieux ne nous facilitaient pas la tĂąche. Ainsi, il nous arrivait d’ĂȘtre pris en enfilade , coincĂ©s dans les calcaires, ne pouvant ni avancer ni venait alors en les mitraillages de ces avions bombardiers BIER4 Ă  l’entrĂ©e des grottes n’étaient d’aucune efficacitĂ© et d’impact nul tant sur le plan offensif que dĂ©fensif. DĂšs la fin de l’attaque aĂ©rienne, l’ennemi sortait des calcaires pour reprendre sa cadence au n’est qu’à la tombĂ©e de la nuit que nous pouvions nous sortir du guĂȘpier. C’est Ă  cette pĂ©riode que notre commandant de compagnie fut rapatriĂ© et remplacĂ© par le cĂ©lĂšbre Capitaine Mattei qui arrivait pour un deuxiĂšme sĂ©jour. L’homme, plutĂŽt petit et trapu, Ă©tait vif et rapide dans ses dĂ©cisions mais surtout il s’avĂ©ra ĂȘtre un officier totalement atypique et anticonformiste. Homme d’exception avec un fort charisme, il Ă©tait un baroudeur nĂ©, anti-rond de jambes », n’ayant que faire des Etats -majors et de leurs ordres donnĂ©s. Durant tout ce temps passĂ© sous ses ordres, j’allais apprendre Ă  le dĂ©couvrir et Ă  le respecter. En cet hiver 1949-1950, les combats sĂ©vissaient donc sur le col de Long PhaĂŻ qui, rappelons le, Ă©tait un point stratĂ©gique de la RC4 il s’agissait pour le viet d’empĂȘcher au maximum le passage des convois afin de nuire au ravitaillement de la citadelle Ă  Cao-Bang. La technique guerriĂšre de l’ennemi consistait en une stratĂ©gie futĂ©e organisĂ©e en commandos. AprĂšs avoir attaquĂ© et brĂ»lĂ© les camions, il laissait les blessĂ©s aux bons soins des brigades de la mort ». Ces unitĂ©s composĂ©es de femmes endoctrinĂ©es et droguĂ©es avaient pour mission de terminer le travail elles se ruaient sur les vĂ©hicules enflammĂ©s avec une bouteille d’essence au goulot de laquelle Ă©tait fixĂ©e une grenade incendiaire; puis au milieu des flammes et Ă  l’aide d’un coupe-coupe, elles tranchaient les testicules des blessĂ©s ou des corps sans vie pour les leur placer dans la barbarie accomplie, elles disparaissaient dans la brousse. Les vĂ©hicules incendiĂ©s Ă©taient alors poussĂ©s dans le ravin et ce qu’il en restait faisait l’objet d’un vĂ©ritable pillage. En gĂ©nĂ©ral, la tĂȘte du convoi Ă©chappait Ă  l’assaut mais chaque attaque nous faisait perdre environ le tiers de nos camions... sans compter les pertes humaines! Ne pouvant faire demi-tour sur cette route, l’escorte affaiblie et les chauffeurs, survivants et blessĂ©s, tous se repliaient dans la jungle qui, fort heureusement, permettait de se retrancher en se camouflant relativement bien. J’eus moi-mĂȘme l’occasion d’en faire l’expĂ©rience. Plein de hardiesse et d’inconscience je m’étais avancĂ© ce jour lĂ  seul sur la route, dans l’attente d’un convoi. Les brigades de la mort » ne furent pas longues Ă  se jeter Ă  mes trousses en hurlant leurs cris de guerre. AussitĂŽt, j’eus le rĂ©flexe de vider sur elles les quatre chargeurs de mon arme automatique. Certaines tombĂšrent mais les autres redoublĂšrent de hargne dans leur folie meurtriĂšre. Je dus m’enfuir en courant dans les broussailles pour me blottir derriĂšre deux gros rochers en tenant serrĂ©e contre moi mon arme dĂ©pourvue de munitions! Certes, j’avais encore quatre grenades offensives accrochĂ©es Ă  mon ceinturon, mais je n’en menais pas large! AprĂšs le passage du convoi, lorsque le calme fut revenu, je pus rejoindre ma section. Tous me croyaient disparu. Evidemment, on ne me fĂ©licita pas pour cet acte de bravoure » ni pour ma folle initiative car, est-il utile de vous le prĂ©ciser, je m’étais passĂ© de l’autorisation de mon chef. Les opĂ©rations de piratage dont nous Ă©tions victimes avaient bien sĂ»r pour but de nous affaiblir mais aussi de faire main basse sur l’armement et nos munitions que l’ennemi convoitait particuliĂšrement. Les carcasses de nos camions incendiĂ©s et pillĂ©s gisaient dans un prĂ©cipice de plusieurs dizaines de mĂštres d’oĂč s’échappait continuellement l’odeur des corps en dĂ©composition et des marchandises mal viets y rĂ©cupĂ©raient tout ce qui pouvait ĂȘtre utile. Une certaine escapade me fit approcher de trĂšs prĂšs ces pirates... Alors que le froid sĂ©vissait avec rudesse sur le col de Long PhaĂŻ, mes camarades et moi fĂ»mes pris un soir d’une irrĂ©sistible envie de boire du vin... AprĂšs un tirage au sort, je fus dĂ©signĂ© pour la corvĂ©e des grands crus! Ma mission consistait Ă  descendre au fond du ravin avec plusieurs bidons accrochĂ©s au ceinturon afin de remplir ceux-ci du prĂ©cieux breuvage. ArrivĂ© en bas aprĂšs environ une demi-heure d’escalade, je distinguai des chuchotements dans la nuit; des faisceaux de lampes torche balayaient le sol jonchĂ© de denrĂ©es et de matĂ©riel brĂ»lĂ©s. Au bruit du liquide transvasĂ©, je compris que des pirates Ă©taient en train de grappiller ce que je venais moi-mĂȘme chercher! Toujours tapi dans l’obscuritĂ©, j’attendis leur dĂ©part. Je trouvai alors un fĂ»t Ă©ventrĂ© mais qui contenait encore de cet Ă©lixir tant convoitĂ©! Mes bidons remplis, je remontai rejoindre mes camarades qui m’accueillirent en hĂ©ros! Le rĂ©cit de l’aventure et le vin nous maintint Ă©veillĂ©s toute la nuit. Nous ne nous lassions pas de commenter cette rencontre inattendue qui aurait pu m’ĂȘtre fatale. Il faut dire que les pirates Ă©taient trĂšs nombreux dans cette rĂ©gion qui sĂ©pare Langson de Cao-Bang. Descendants des ThaĂŻs-Bleus, dĂ©nommĂ©s les Pavillons Noirs », ils Ă©taient connus pour leurs qualitĂ©s de chasseurs de fauves et de combattants intrĂ©pides. L’ennemi s’organisait au fil des jours et constituait son armĂ©e avec l’aide de ses alliĂ©s ou sympathisants. La Chine fournissait l’encadrement et les soldats; Moscou assurait l’armement et les munitions, quand celles-ci n’étaient pas anglaises, amĂ©ricaines ou mĂȘme françaises!!! Ainsi, pendant mon sĂ©jour dans le Haut-Tonkin, j'appris que Le Pasteur » avait Ă©tĂ© arraisonnĂ© par les services secrets du GĂ©nĂ©ral Jacquin, le navire transportant une importante cargaison d'armes d'infanterie et de munitions destinĂ©es Ă  l'ennemi. Je ne sus jamais ce qu'il Ă©tait advenu du Pacha mais son bateau fut immobilisĂ© pendant plusieurs semaines dans la baie d'along. Moi-mĂȘme, j'ai rĂ©cupĂ©rĂ© plusieurs fois, Ă  l'occasion d'embuscades, des armes ultra-rĂ©centes grenades, mitraillettes, fusils mitrailleurs... toutes provenant de la manufacture de Tulles et destinĂ©es aux soldats de HĂŽ Chi Minh... Quoi qu'il en soit,de notre cĂŽtĂ©, le col de Long-PhaĂŻ Ă©tait bien couvert militairement. -L’artillerie française avait la rĂ©putation d’ĂȘtre l’une des meilleures du en tout cas l’avis de mes camarades lĂ©gionnaires qui avaient dĂ©jĂ  combattu sur bien des Ă©tait vĂ©nĂ©rĂ©e des anciens de Russie, du front de l’Atlantique et de l’Africa Corps. A une distance de 12 ou 15 kilomĂštres elle pouvait, grĂące Ă  un rĂ©glage parfait pilonner un point dĂ©terminĂ© Ă  une centaine de mĂštres de nos troupes. Elle nous sauva Ă  maintes reprises de situations extrĂȘmement pĂ©rilleuses grĂące Ă  la prĂ©cision de ses tirs. -Tel n’était pas le cas de l’aviation dont nous craignions les erreurs d’objectifs Ă  l’apparition des chasseurs bombardiers venant en renfort, nous nous camouflions de peur de leur servir de cibles! -Les Marsouins,commandos parachutĂ©s de l’infanterie de marine, nous vinrent aussi en aide bien des fois au Tonkin combien moururent avant mĂȘme de toucher le sol, leur parachute transpercĂ© par des rafales de mitrailleuses ou leur corps venant s’empaler sur des bambous Ă  l’atterrissage. Lors de l’une de leurs interventions, j’eus le plaisir d’ĂȘtre conviĂ© Ă  boire le champagne par trois d’entre eux, l’un des Marsouins ayant placĂ© une bouteille dans son barda avant son dĂ©part. Au moment de se quitter, nous dĂ©coupĂąmes le bouchon en quatre parties Ă©gales en y indiquant la date et en se faisant la promesse de conserver ce tĂ©moin d’un moment fort et insolite passĂ© ensemble. Je dĂ©tiens toujours ce petit bout de souvenir dans mes reliques. A ce jour, il n’a pas retrouvĂ© ses trois autres parties... Du cĂŽtĂ© des viets, l’organisation guerriĂšre commençait Ă  s’avĂ©rer extrĂȘmement efficace ; leurs rĂ©centes conquĂȘtes de Ba-Khan et de Chu-Tong-Hoa pouvaient en tĂ©moigner. Si certains bataillons Ă©taient peu armĂ©s , d’autres l’étaient davantage, notamment ceux qui Ă©taient formĂ©s en Chine oĂč Giap, chef suprĂȘme de l’armĂ©e d’HĂŽ Chi Minh, prĂ©parait son offensive sur toute la rĂ©gion nord-ouest du Tonkin. Sur le col de Long PhaĂŻ nous continuions Ă  prĂ©server l’ouverture de la RC4 vers Cao-Bang en repoussant les assauts des attaques partisanes qui au fil des jours devenaient presque routiniĂšres! RĂ©guliĂšrement, nous avions droit Ă  quelques parachutages de munitions et de vivres de campagne...Je me souviens de cette fameuse ration Pacific » contenant le corned-beef ou les sardines,les biscuits de soldat, la limonade en poudre, le paquet de cigarettes, la dose de quinine et le sachet de dĂ©sinfectant pour l’eau .Notons que ces comprimĂ©s Ă©taient indispensables, particuliĂšrement quand nous devions remplir nos bidons d’eau rĂ©cupĂ©rĂ©e dans des trous Ă  buffles. Lorsque le ravitaillement faisait dĂ©faut nous vivions de la nourriture que nous offraient gĂ©nĂ©reusement les villageois dont l’attitude ne nous semblait pas hostile. Nous constations que les villages n’étaient peuplĂ©s que de vieillards, de femmes et d’enfants... Mais nous savions que des hommes Ă©taient sans doute camouflĂ©s aux alentours et particuliĂšrement dans les souterrains qui constituaient de vĂ©ritables labyrinthes oĂč se jouait la guerre secrĂšte d’Indochine. Les villageois dans la force de l’ñge Ă©taient enrĂŽlĂ©s dans l’armĂ©e du GĂ©nĂ©ral Giap. EncadrĂ©s par des formateurs chinois, ces soldats Ă©taient endoctrinĂ©s jusqu’au fanatisme. Mais je pense que cette armĂ©e Ă©tait aussi constituĂ©e Ă  50% de femmes qui formaient notamment les fameuses brigades de la mort. Sur la RC4, les assauts rĂ©pĂ©tĂ©s de l’ennemi attaquant les convois commençaient Ă  fragiliser de plus en plus la place forte de Cao-Bang. Le ravitaillement n’arrivait plus, les munitions se faisaient de plus en plus rares alors mĂȘme que la citadelle regroupait quelques 3000 hommes toutes armes confondues sous l’autoritĂ© de Charton. That-Khe , autre place forte situĂ©e entre Langson et Cao-Bang, Ă©tait sous l’autoritĂ© de Lepage Alors que HanoĂŻ Ă©tait le haut Ă©tat-major, Langson Ă©tait un sous Ă©tat -major supervisant essentiellement les activitĂ©s du Haut-Tonkin. En Indochine Ă  cette Ă©poque, la LĂ©gion Ă©trangĂšre Ă©tait reprĂ©sentĂ©e par le 3Ăšme REI ainsi que par un bataillon du train et deux bataillons de parachutistes basĂ©s dans la banlieue d’HanoĂŻ. Mais les forces armĂ©es Ă©taient aussi constituĂ©es de troupes rĂ©guliĂšres telles que le CTM/CO, les 1er, 3Ăšme et 11Ăšme tabors, une unitĂ© de parachutistes Thos, le 3Ăšme BCPC, le 1er chasseur ainsi que le 21Ăšme rĂ©giment d’infanterie pas l’armĂ©e de l’air, les services de santĂ© ainsi que les transmissions et matĂ©riel du GĂ©nie. PrĂ©cisons qu’en cette annĂ©e 1949-1950 , la LĂ©gion Ă©tait essentiellement formĂ©e de soldats du 3Ăšme REICH, vĂ©ritables professionnels de la guerre ayant combattu sur tous les fronts de la Seconde guerre mondiale. A suivre ...

c est nous les descendants des régiments d afrique